petit mouchoir perdu

Publié le par automne

 

La rue renifle, se mouche, de sa dernière averse

Le long du trottoir, l’eau file vers son réservoir.

Un petit mouchoir tout fripé, pas fier, et mouillé,

S’accroche a mes pieds de caoutchouc et se met a crié :

 « Il était tant que tu me ramasses, j’allai me noyer »

Que veux tu, me dit-il ! Je suis un peu sale, tout trempé.

Ce matin je me suis réveillé dans la poche d’une jouvencelle,

Son étourderie  m’a laissé tombé comme un vieux chiffon usé.

 

Avant l’armoire de grand’mère, j’habitais du côté de Cholet, 

Fil de coton où de lin blanc cassé, bien tissé, j’étais très carré.

De couleurs où à fines rayures, j’étais toujours très occupé, 

Aux grands-père, d’un revers, j’ai balayé leur moustache.

Plier bien en quatre, parfumé de Muguet où, de patchouli

J’étais dans sa pochette veston quand ton père a dit : Oui 

J’essuyais, le visage de peur et de sueur, des hommes de la terre.

La tête dans son mouchoir, un homme ça pleure aussi, Pardi !

Les femmes  me faisait tomber à leurs pieds, pour être courtisée, puis

La fille promise a brodé ses initiales, sur un côté, au point lancé.

Caché au fond d’une poche, l’encre a déteint sur un papier,

 

Je t’ai servi de bavoir oublier, puis de chapeau, un jour d’été, 

Dans ton école maternelle, j’ai aussi fais la chandelle, en récré.

Nettoyer la craie de ton ardoise, et Colin–Maillart sans histoire, 

Panser tes genoux écorchés, remit la chaîne de ta bicyclette.

Caché tes billes, les larmes de fessées que t’avais pas volé,

Tu sais ! C’est toute une mémoire, le noeud dans un mouchoir

Un petit morceau de tissu, pas plus gros qu’un mouchoir de poche.

 

Et si j’avais été un mouchoir en  Papier ....

 le noeud tu n'aurais pas fait.......

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D
<br /> <br /> quelle vie! je ne suis pas sûre qu'on fasse encore beaucoup de mouchoirs à Cholet!<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Coucou Evelyne<br /> <br /> <br /> Il est magnifique ton poème, tout imbibé de nostalgie, j'adore<br /> <br /> <br /> Gros bisou<br /> <br /> <br /> <br />
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R
<br /> <br /> tu vas me faire rougir avec ton compliment!!!!!!! mais dis moi ?ton poème là , il est succulent, oui oui succulent§<br /> <br /> <br /> écrire dans un journal local?? moi ??? pfeu!!! je suis bien trop in dépendante ,figure toi que j'écris d'abord pour moi, car je ne prépare jamais rien, et comme je n'imprime rien non plus ,tout<br /> ça va droit vers l'oubli , et c'est tant mieux j'aime les oeuvres éphémères!!<br /> <br /> <br />  et toi , le fais tu ?ça serait bien car tu es également agréable a lire.Mais , bon, c'est chacun sa sensibilité!<br /> <br /> <br /> je vais essayer de reprendre un peu mieux ces blogs, mais avec le jardin ça va être difficile<br /> <br /> <br /> le vent d'autan je l'aime beaucoup car parait il c'est le vent qui rend fou, ce coquin vient également souffler par chez moi quand il lui prend des envies de voyages plus lointains.  <br /> bonne journée a toi<br /> <br /> <br /> <br />
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T
<br /> <br /> ..tu me fais sourire..je verrai les mouchoirs différemment..mais en papier .pour stopper les virus c'est mieux...aucune poésie télos..navrante ce matin...<br /> <br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br /> Belle histoire Evelyne.<br /> <br /> <br /> C'est vrai que j'avais toujours un mouchoir en tissu dans ma poche. J'avoue qu'au plan de l'hygiène ce n'était pas le top, pourtant j'ai eu du mal à m'en séparer (c'était pour ainsi dire le<br /> doudou de l'adulte sans doute !) et à me mettre aux mouchoirs papier.<br /> <br /> <br /> <br />
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